Avant de s’installer à Hot An en 2011, Réhahn a parcouru le Vietnam pendant 8 ans. Le photographe a une mission : rencontrer et photographier les 54 groupes ethniques enregistrés. Le résultat est ce qui constitue maintenant sa collection de portraits Precious Heritage, exposée dans son musée éponyme. Une façon, pour lui, de partager avec le public la connaissance de ces diverses ethnies à travers des portraits, des histoires, de la musique et des costumes traditionnels. Pour l’instant, Réhahn a répertorié 53 de ces 54 groupes ethniques, ainsi que de nombreux sous-groupes. Ce projet a débuté en 2011 après un voyage dans le nord du Vietnam, où il a rencontré une communauté artisane incroyable: le Red Dao. Leurs textiles faits à la main l’ont incité à en apprendre davantage sur les autres types de costumes traditionnels portés dans ce pays. Le photographe a alors décidé de ne rencontrer que quelques tribus. Seulement, plus il découvrait, plus il voulait en découvrir. Une occasion parfaite, pour nous, de découvrir l’incroyable diversité culturelle présente au Vietnam.
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Dubai Infrascape By Paolo Pettigiani
Avec cette série intitulée « Infrascapes », Paolo Pettigiani offre un regard singulier et merveilleux sur les différentes villes qu’il a eues l’occasion de visiter. Le graphiste et photographe Italien a réalisé ces clichés l’été dernier, lors d’une escale de trois jours à Dubaï. « Cette série est une exploration graphique et visuelle de la ville. Pour ce projet, j’ai utilisé la technique de photographie numérique infrarouge. Elle permet au capteur de l’appareil photo d’être extrêmement sensible aux UV et à la longueur d’exposition. Ce sont les premières images infrarouges auxquelles j’essaie de donner une touche artistique ». « Ce que j’aime avec ce type de photographie, c’est de rendre visible quelque chose d’invisible. Mon but est de donner un nouveau regard, personnel et inattendu à des lieux pour le moins connus ». Retrouvez ses images sur sa page Instagram : @paolopettigiani
Into Teemu Jarvinen’s Cityscapes
« J’ai commencé à faire de la photo un peu par accident. J’ai acheté mon premier appareil photo pour documenter mes voyages, mais au fur et à mesure, j’avais envie d’en faire de plus en plus. Jusqu’à ce que ça devienne presque une obsession ! », révèle Teemu Jarvinen. Ce photographe Finlandais basé à Dubaï est un véritable autodidacte qui a tout appris avec des cours en ligne, des vidéos et « beaucoup de pratique ». Avec ces deux séries intitulées « Cityscapes » et « Storm », l’artiste réalise des images singulières des villes de Singapour et de Dubaï. « Je trouve mon inspiration dans des films comme Blade Runner 2049. Ce que j’aime dans mon travail, c’est relever le défi de faire des images aussi parfaites que possibles sans retouches ». « J’ai toujours aimé la photographie urbaine. Ayant grandi dans un petit village Finlandais, je dois dire que les villes m’intéressent plus que la nature. La série « storm » a débuté par accident, alors que je tournais un timelapse à Singapour. Une tempête est arrivée en arrière-plan et c’est comme ça que j’ai commencé à chercher ces orages pour continuer la série ». Retrouvez ses images sur sa page Instagram : @teemu.jpeg
Mumm Project to Send Champagne into Space
La Maison de champagne Mumm a créé un fort lien avec l’espace depuis plusieurs années. En 1981 déjà, Gérard de Ayala, directeur de la communication Mumm, s’impliquait sur les avancées de la conquête spatiale. Il a d’ailleurs rencontré et remis un coffret de Champagne à Robert Grippen, le 1er pilote de la navette Columbia et John Watt Young, commandant de Columbia et douzième homme à avoir marché sur la Lune, lors de leur visite à Paris en Juin 1981 sur le salon du Bourget. Fidèle à son patrimoine avant-gardiste, la Maison a poussé la tradition à la pointe de la technologie en s’associant à Octave de Gaulle, fondateur de SPADE, l’une des rares sociétés en Europe de conception d’objets spatiaux. Ensemble, ils ont créé Mumm Grand Cordon Stellar : le premier champagne qui peut être dégusté en apesanteur par des astronautes et tous les voyageurs de l’espace. Mumm Grand Cordon Stellar pourra être apprécié lors des prochains vols spatiaux commerciaux. La Maison s’est également entourée d’experts scientifiques en les personnes de Jean-François Clervoy, spationaute français et vétéran de trois missions spatiales avec la NASA et Gérard Liger-Belair, chercheur mondialement reconnu spécialisé dans la physico-chimie de l’effervescence du champagne. Avec les connaissances de ces deux esprits aguerris et éclairés, Mumm a pu ainsi comprendre le comportement du champagne lorsque la gravité est absente. Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec le designer de la bouteille Mumm Grand Cordon Stellar, Octave de Gaulle, pour entrer au coeur de cette création innovante et inédite. Fubiz : Pouvez-vous vous présenter et nous dévoiler votre univers en quelques mots ? Octave de Gaulle, 31 ans, designer. Depuis près de 5 ans j’essaye de comprendre comment dessiner des objets fonctionnels et pertinents pour accompagner les voyageurs spatiaux. Je ne suis pas un ingénieur, c’est vraiment la relation entre les hommes et les formes qui les entourent qui m’intéresse et que j’étudie dans le contexte passionnant de l’apesanteur. Sinon mon bureau est rempli de maquettes de vieux avions, qui me rappellent ce temps des pionniers où l’on cherchait la meilleure forme qui nous permettrait de voler ! Moi je cherche les meilleures formes pour vivre là-haut… Quels ont été les facteurs qui vous ont amenés à relever ce défi de création ? Suite à mes études, je me suis interrogé sur le confort et l’ergonomie des navettes spatiales du futur. Pour moi, c’est évident, les prochains passagers en direction de l’espace seront des touristes et il faut d’ores et déjà penser à leurs usages dans cet environnement inédit. Mon travail sur le sujet a déjà fait l’objet d’une exposition au Musée des arts décoratifs et du design (MADD) de Bordeaux en 2016. Une maquette grandeur nature d’une navette spatiale aménagée pour ces touristes du futur était exposée. En 2015, alors que ma bouteille de vin passe le test des vols zéro gravité avec succès, je fonde Spade avec Matthew Sindall, mon ancien directeur de diplôme à l’ENSCI. Ce studio de design est consacré à la conception d’objets capables de voyager dans l’espace. Je rencontre Mumm et parallèlement Jean-François Clervoy, c’est le début du projet Mumm Grand Cordon Stellar. Avec d’abord une étude des propriétés du champagne avec Gérard Ligier-Belair, puis confrontation des premières hypothèses en vol avec le premier vol zero-G en avril 2017… Quatre vols entre 2017 et 2018 avec à chaque fois des améliorations. Vous étiez entouré de deux experts scientifiques, Jean-François Clervoy et Gérard Liger-Belair. Comment cette étroite collaboration s’est-elle déroulée ? Jean-François Clervoy a très tôt participé à l’élaboration du projet, et avec beaucoup d’enthousiasme. C’est une chance d’avoir l’avis éclairé d’un astronaute mais aussi d’un ingénieur ! Il est le premier à avoir fait voler du champagne Mumm dans une poche plastique pour observer le comportement des bulles, avant notre premier test. Il est très joueur, et a tout de suite aimé voler avec nous et attraper les billes de champagne qui ne volaient pas toujours où on le voulait au début. Étonnamment, j’avais lu l’ouvrage de référence sur le champagne de Gérard Liger-Belair plus jeune, pendant mon Bac S, et c’est extraordinaire de retrouver ce grand spécialiste bien plus tard dans ma vie professionnelle. Au début, nous avons échangé en spéculant sur comment le champagne pourrait bien se comporter en zero G. Une question qui nous passionnait tous les deux pour différentes raisons. Il nous a finalement accompagné pour observer lui-même l’expérience. On s’est très bien entendus et on a eu grand plaisir à déguster ensemble en zero G (et plus tard sur Terre). Lui c’est un scientifique qui sait parler au profane, et moi l’inverse, un profane qui sait parler la langue des scientifiques. Quels ont été les obstacles et les difficultés à contourner ? Il est impossible de verser du liquide en apesanteur, il faut donc d’autres forces pour pousser le liquide hors de la bouteille, c’est le phénomène de capillarité. Le champagne est gazeux, il ne réagit donc pas de la même manière à l’absence de gravité. La solution était d’utiliser le gaz pour faire sortir le champagne de la bouteille. Il fallait également réussir à “attraper” le liquide une fois sorti de celle-ci. Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix des matériaux utilisés et le design de la bouteille et des coupes ? L’anneau au sommet de la bouteille de Mumm Grand Cordon Stellar sert à maintenir le bouchon en place, il joue le rôle du muselé actuel et s’inspire des agrafes utilisées autrefois. Une fois que la bouteille est ouverte, ce même anneau va permettre de servir le champagne. On presse la commande située dans le culot de la bouteille et le champagne s’amasse dans l’anneau où il reste en suspension. Lorsque la quantité est suffisante, un mouvement sec du poignet va permette de libérer la boule de champagne retenue par l’anneau. Tous les matériaux ont un sens dans cette bouteille. Le verre est utilisé pour la conservation du champagne. L’inox est en contact avec le champagne, comme dans les cuves de Mumm. L’aluminium est utilisé dans le spatial et ailleurs pour sa légèreté, sa durabilité, ses capacités d’usinage et sa mise en forme. La flûte est en verre, car c’est le meilleur matériau pour le champagne mais aussi pour le contact avec la bouche, neutre au goût. Sa forme est celle d’une flûte classique à laquelle on aurait supprimé les parties inutiles, le pied (inutile en zeroG) et le vase, qui n’a plus à tenir le liquide puisqu’il se tient seul. En combien de temps êtes-vous parvenu à ce résultat final? Deux années et demi, trois vols de test, plus de douze minutes d’apesanteur ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. Si vous deviez résumer ce projet en une phrase, laquelle serait-elle? Après avoir volé à bord de l’A310 zéro G avec Jean-François Clervoy, emmené le meilleur sommelier d’Europe déguster du champagne en apesanteur, couru contre Usain Bolt en gravité lunaire, je dirais qu’il faut croire dans les projets qui semblent parfois les plus improbables, on ne sait vraiment pas jusqu’où ils peuvent nous emmener !
A Short Movie About Loneliness
Kilian Vilim, le réalisateur de ce court-métrage animé, explique qu’il s’est inspiré de sa propre expérience de travail pour réaliser ce film. Dans un univers en noir et blanc, centré sur la cabine de l’ascenseur, on suit le lobby boy d’étage en étage tout au long d’une nuit de travail. Seul, il est invisible auprès des clients, et s’enfonce dans la détresse sans fond de ce travail, très aliénant. Le réalisateur explique que ces allers et venues de haut en bas sont des moments où l’on a beaucoup le temps de penser, de ressasser les hauts et les bas de sa propre vie. Le personnage principal se voit suivre une véritable descente aux enfers jusqu’à la crise de nerfs. L’esthétique est soignée, l’atmosphère pesante est simplement suggérée par des signes implicites, comme le passage d’un raie de lumière …