Le prolifique photographe Jonk sort un troisième ouvrage qui présente une nouvelle série à la fois brute et subtilement poétique. C’est au coeur de divers lieux abandonnés que nous amène une nouvelle fois l’artiste passionné d’urbex. Dans «Wastelands», on découvre plusieurs graffitis et murales au beau milieu de ces endroits laissés pour compte, parfois même en ruine. «Wastelands invite le lecteur à voyager dans les territoires ignorés de l’art libre. Les superbes photographies de Jonk rendent un vibrant hommage à ces oeuvres étonnantes, réalistes ou abstraites, où la nature et l’usure du temps ont toujours leur mot à dire», indique Sabine Bledniak, Directrice des Éditions Alternatives, maison d’édition du livre. Mettant en lumière les oeuvres de 26 street-artistes, Jonk réussit encore une fois à nous faire aimer ces lieux délaissés par la majorité des humains. Entre décrépitude inéluctable et beauté isolée, ce projet nous donne à voir que là où se trouve l’art, réside encore la vie. Une exposition de quelques oeuvres de «Wastelands» se tient à Paris jusqu’au 1er décembre à la galerie Artistik Rezo. Plus d’informations sur le livre: par ici.
Category: photographie
A « Winter in Yakistan » through Albert Law’s lense
Natif de Vancouver, Albert Law s’est rapidement rendu compte qu’il était fait pour la photographie alors qu’il a commencé sa carrière comme graphiste : « Je voulais changer les choses. La photographie a toujours été un passe-temps pour moi et j’ai décidé de le poursuivre à temps plein, ce qui me permettrait de sortir et de rencontrer des personnes intéressantes», lance-t-il. Parmi ces personnes, le photographe a travaillé avec les forces armées. Ce dernier documente des expériences vécues dans une approche photojournalistique, reflétant la réalité de ce qu’il vit. Dans sa série « Winter in Yakistan », il a capturé des moments au cours d’un exercice d’entraînement de trois jours avec un régiment d’artillerie canadien. Le rendu est puissant et rend compte, sans artifice, de la situation sur le terrain. « Ces journées étaient longues et froides et nous n’avons pas beaucoup dormi. Ce sont des moments comme ça qui me rappellent d’être reconnaissant pour les choses simples que j’ai lorsque je rentre à la maison comme des douches chaudes, de la nourriture et un lit pour dormir »
Discover Wonderful Pictures of Alep
Nantaise de naissance, la photographe Barbara Viollet vit depuis six ans à Paris. Il y a dix ans, elle décide de se lancer dans la photographie, quelques mois après le décès brutal de son père, lui-même photographe passionné. « C’était un homme généreux et curieux. Il est mon inspiration. » C’est l’une de ses soeurs qui lui fera cadeau de l’appareil photo de son père, un Pentax numérique. Très symbolique, cet objet fut pour elle le moyen de matérialiser son extrême sensibilité et de figer des instants choisis : « Depuis ce jour, il est crucial de toujours avoir un appareil photo dans mon sac, car tout est sujet ». Très au fait de l’actualité et passionnée d’Histoire, la photographe s’intéresse alors au conflit syrien, sujet omniprésent dans les médias et très complexe à comprendre. Néanmoins, la compréhension de celui-ci n’est pas sa motivation principale : « Fouler la terre syrienne, goûter à sa culture, apprendre sa langue, découvrir ses richesses était mon objectif. Mettre un visage sur la Syrie ». Elle contacte alors une association française afin d’apporter son aide dans les villes détruites : arrivée sur place, elle y découvre des villes meurtries par les combats qui ont fait rage. C’est à Alep que la photographe choisit de poser son sac. Tout est à reconstruire : « Les bâtiments, les esprits et les coeurs ». Elle découvre Alep, ville martyre de la guerre en Syrie, joyau des pierres blanches, ville du savon, des pistaches et des feuilles de vignes, anéantie sous les bombes. La ville, en ruines, est certes amputée de ses murs, mais également de ses hommes et de son âme. Malgré ce désolant spectacle, l’odeur de falafels la conduit jusqu’à Marco, réputé comme étant le meilleur de la ville, apparaissant, au milieu des décombres, comme le symbole de l’espérance. « Je suis venue à la rencontre d’Alep. Je vous présente des hommes, des femmes et des enfants dans des rues qui les ont vu grandir : ils sont le souffle de l’avenir. »
Desolation, Truth and Hazy Atmosphere
Avec sa nouvelle série «Open Stage», le photographe américain Kyle Thompson nous immerge au sein d’un univers brumeux teinté de subtiles et poétiques nuances de lumière. Entre les blocs de béton et les structures urbaines, l’artiste s’est mis à la recherche des endroits de nature encore intacts. «Lorsque j’ai commencé à me photographier dans ces espaces, j’ai réalisé à quel point ces images étaient fausses, nuance-t-il. J’ignorais les caractéristiques urbaines autour de moi afin de rendre ces scènes plus vides et silencieuses. Pour contrer cela, j’ai commencé à prendre des photos des alentours. Vous pouvez maintenant voir les bâtiments, les rues et les lignes électriques qui étaient cachées. Ainsi, la série se compose d’images qui vont par paires. Il y a les autoportraits, immergés dans ces environnements naturels restreints, et les photos du paysage autour qui montrent le réel contexte de ces scènes, et brisent l’illusion de la désolation.» L’artiste nous propose des œuvres saisissantes qui nous font réfléchir à la mince frontière entre mise en scène et réalité.
Albert Watson is Shooting the Next Pirelli Calendar
Le photographe Albert Watson a été choisi pour réaliser l’édition 2019 du fameux calendrier Pirelli, faisant suite à la série de Tim Walker autour d’Alice au pays des merveilles. Le travail de l’artiste écossais met habituellement en scène des icônes célèbres de la mode, de la musique ou encore du cinéma. Puissants, ses portraits soulignent les personnalités singulières des modèles avec l’utilisation d’une lumière évocatrice. La simplicité des photographies est radicale, façonnée avec intuition par l’éclairage d’Albert Watson. Découvrez davantage de son travail sur son Instagram.