Avec cette série intitulée « Infrascapes », Paolo Pettigiani offre un regard singulier et merveilleux sur les différentes villes qu’il a eues l’occasion de visiter. Le graphiste et photographe Italien a réalisé ces clichés l’été dernier, lors d’une escale de trois jours à Dubaï. « Cette série est une exploration graphique et visuelle de la ville. Pour ce projet, j’ai utilisé la technique de photographie numérique infrarouge. Elle permet au capteur de l’appareil photo d’être extrêmement sensible aux UV et à la longueur d’exposition. Ce sont les premières images infrarouges auxquelles j’essaie de donner une touche artistique ». « Ce que j’aime avec ce type de photographie, c’est de rendre visible quelque chose d’invisible. Mon but est de donner un nouveau regard, personnel et inattendu à des lieux pour le moins connus ». Retrouvez ses images sur sa page Instagram : @paolopettigiani
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Impressive & Funny Street Art
Adele Renault est une artiste belge spécialisée dans la peinture réaliste, qu’il s’agisse de pigeons à grande échelle ou encore de personnes âgées. Ses oeuvres peuvent aussi bien être exécutées sur des petites toiles ou prendre la totalité de la surface d’un mur. Parcourant désormais le monde avec Niels Shoe Meulman, le duo dirige aussi la Unruly Gallery à Amsterdam, ville où ils sont basés. L’artiste a récemment réalisé une peinture murale à grande échelle dans le cadre d’un festival de street art organisé par St + Art India, à Delhi. L’échelle choisie permet d’admirer les détails qui n’auraient pu être visibles sur un plus petit format.
The Block Tower By Toby Harriman
« Pendant des années, j’ai vu passer de superbes photos de ces tours d’habitation et je voulais les voir et les documenter par moi-même », révèle Toby Harriman. Le photographe américain s’est rendu à Hong Kong pendant quatre jours, à l’occasion d’un voyage en Asie et a décidé de réaliser une série photographique et vidéo unique, intitulée « The Block Tower ». Avec son drone et son appareil photo, l’artiste s’est posté sur plusieurs points de vues à différentes heures de la journée, afin de capturer différentes lumières qui se reflètent sur les bâtiments. « J’y suis allé dans le but de faire des vidéos abstraites et d’avoir un rendu artistique. Je voulais montrer ces buildings sous un autre angle ». « Hong Kong est un monde totalement à part. C’est l’une des ville les plus densément peuplées au monde, avec une densité globale estimée à 6 300 personnes par kilomètre carré. Plus de sept millions de personnes vivent sur environ 1 108 km2. Tout est plus grand, plus dense et on avait l’impression que tout le monde vivait dans ce type de logements. C’est cool de voir qu’ils essaient d’incorporer de la couleur afin d’animer les quartiers. En tant qu’artiste, c’est difficile de regarder une telle ville et de ne pas être impressionné ». Retrouvez ses travaux sur sa page Instagram : @tobyharriman
Daria Aksenova’s Poetic Scenes
Daria Aksenova use de son talent à la manière, en quelque sorte, d’une magicienne ou d’une conteuse. Son pouvoir ? Transmettre sur papier une émotion qu’elle extériorise dans ses œuvres. À partir de ce songe, cette dernière mène des recherches sur le folklore, les mythes, et les symbolismes d’objets ou d’êtres liés à son thème à travers différentes cultures. Notamment sur la manière dont leur perception change au cours de l’histoire. « Je crée ensuite plusieurs concepts visuels et les résout en images finales », ajoute-t-elle. Ayant une forte préférence pour le travail avec l’encre, Daria Aksenova dessine chaque élément individuel, l’encre, puis le coupe à la main avec un scalpel. Les différentes pièces sont alors suspendues les unes contre les autres jusqu’à l’obtention de la profondeur souhaitée. « Une grande partie de mon inspiration provient d’une fascination pour la mythologie et le folklore. Chaque pièce raconte une histoire élaborée sur les comportements humains enracinés dans la condition humaine tels que la croissance, les aspirations, les émotions, les relations interpersonnelles, les conflits, la transformation et la mortalité », confie-t-elle.
Mumm Project to Send Champagne into Space
La Maison de champagne Mumm a créé un fort lien avec l’espace depuis plusieurs années. En 1981 déjà, Gérard de Ayala, directeur de la communication Mumm, s’impliquait sur les avancées de la conquête spatiale. Il a d’ailleurs rencontré et remis un coffret de Champagne à Robert Grippen, le 1er pilote de la navette Columbia et John Watt Young, commandant de Columbia et douzième homme à avoir marché sur la Lune, lors de leur visite à Paris en Juin 1981 sur le salon du Bourget. Fidèle à son patrimoine avant-gardiste, la Maison a poussé la tradition à la pointe de la technologie en s’associant à Octave de Gaulle, fondateur de SPADE, l’une des rares sociétés en Europe de conception d’objets spatiaux. Ensemble, ils ont créé Mumm Grand Cordon Stellar : le premier champagne qui peut être dégusté en apesanteur par des astronautes et tous les voyageurs de l’espace. Mumm Grand Cordon Stellar pourra être apprécié lors des prochains vols spatiaux commerciaux. La Maison s’est également entourée d’experts scientifiques en les personnes de Jean-François Clervoy, spationaute français et vétéran de trois missions spatiales avec la NASA et Gérard Liger-Belair, chercheur mondialement reconnu spécialisé dans la physico-chimie de l’effervescence du champagne. Avec les connaissances de ces deux esprits aguerris et éclairés, Mumm a pu ainsi comprendre le comportement du champagne lorsque la gravité est absente. Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec le designer de la bouteille Mumm Grand Cordon Stellar, Octave de Gaulle, pour entrer au coeur de cette création innovante et inédite. Fubiz : Pouvez-vous vous présenter et nous dévoiler votre univers en quelques mots ? Octave de Gaulle, 31 ans, designer. Depuis près de 5 ans j’essaye de comprendre comment dessiner des objets fonctionnels et pertinents pour accompagner les voyageurs spatiaux. Je ne suis pas un ingénieur, c’est vraiment la relation entre les hommes et les formes qui les entourent qui m’intéresse et que j’étudie dans le contexte passionnant de l’apesanteur. Sinon mon bureau est rempli de maquettes de vieux avions, qui me rappellent ce temps des pionniers où l’on cherchait la meilleure forme qui nous permettrait de voler ! Moi je cherche les meilleures formes pour vivre là-haut… Quels ont été les facteurs qui vous ont amenés à relever ce défi de création ? Suite à mes études, je me suis interrogé sur le confort et l’ergonomie des navettes spatiales du futur. Pour moi, c’est évident, les prochains passagers en direction de l’espace seront des touristes et il faut d’ores et déjà penser à leurs usages dans cet environnement inédit. Mon travail sur le sujet a déjà fait l’objet d’une exposition au Musée des arts décoratifs et du design (MADD) de Bordeaux en 2016. Une maquette grandeur nature d’une navette spatiale aménagée pour ces touristes du futur était exposée. En 2015, alors que ma bouteille de vin passe le test des vols zéro gravité avec succès, je fonde Spade avec Matthew Sindall, mon ancien directeur de diplôme à l’ENSCI. Ce studio de design est consacré à la conception d’objets capables de voyager dans l’espace. Je rencontre Mumm et parallèlement Jean-François Clervoy, c’est le début du projet Mumm Grand Cordon Stellar. Avec d’abord une étude des propriétés du champagne avec Gérard Ligier-Belair, puis confrontation des premières hypothèses en vol avec le premier vol zero-G en avril 2017… Quatre vols entre 2017 et 2018 avec à chaque fois des améliorations. Vous étiez entouré de deux experts scientifiques, Jean-François Clervoy et Gérard Liger-Belair. Comment cette étroite collaboration s’est-elle déroulée ? Jean-François Clervoy a très tôt participé à l’élaboration du projet, et avec beaucoup d’enthousiasme. C’est une chance d’avoir l’avis éclairé d’un astronaute mais aussi d’un ingénieur ! Il est le premier à avoir fait voler du champagne Mumm dans une poche plastique pour observer le comportement des bulles, avant notre premier test. Il est très joueur, et a tout de suite aimé voler avec nous et attraper les billes de champagne qui ne volaient pas toujours où on le voulait au début. Étonnamment, j’avais lu l’ouvrage de référence sur le champagne de Gérard Liger-Belair plus jeune, pendant mon Bac S, et c’est extraordinaire de retrouver ce grand spécialiste bien plus tard dans ma vie professionnelle. Au début, nous avons échangé en spéculant sur comment le champagne pourrait bien se comporter en zero G. Une question qui nous passionnait tous les deux pour différentes raisons. Il nous a finalement accompagné pour observer lui-même l’expérience. On s’est très bien entendus et on a eu grand plaisir à déguster ensemble en zero G (et plus tard sur Terre). Lui c’est un scientifique qui sait parler au profane, et moi l’inverse, un profane qui sait parler la langue des scientifiques. Quels ont été les obstacles et les difficultés à contourner ? Il est impossible de verser du liquide en apesanteur, il faut donc d’autres forces pour pousser le liquide hors de la bouteille, c’est le phénomène de capillarité. Le champagne est gazeux, il ne réagit donc pas de la même manière à l’absence de gravité. La solution était d’utiliser le gaz pour faire sortir le champagne de la bouteille. Il fallait également réussir à “attraper” le liquide une fois sorti de celle-ci. Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix des matériaux utilisés et le design de la bouteille et des coupes ? L’anneau au sommet de la bouteille de Mumm Grand Cordon Stellar sert à maintenir le bouchon en place, il joue le rôle du muselé actuel et s’inspire des agrafes utilisées autrefois. Une fois que la bouteille est ouverte, ce même anneau va permettre de servir le champagne. On presse la commande située dans le culot de la bouteille et le champagne s’amasse dans l’anneau où il reste en suspension. Lorsque la quantité est suffisante, un mouvement sec du poignet va permette de libérer la boule de champagne retenue par l’anneau. Tous les matériaux ont un sens dans cette bouteille. Le verre est utilisé pour la conservation du champagne. L’inox est en contact avec le champagne, comme dans les cuves de Mumm. L’aluminium est utilisé dans le spatial et ailleurs pour sa légèreté, sa durabilité, ses capacités d’usinage et sa mise en forme. La flûte est en verre, car c’est le meilleur matériau pour le champagne mais aussi pour le contact avec la bouche, neutre au goût. Sa forme est celle d’une flûte classique à laquelle on aurait supprimé les parties inutiles, le pied (inutile en zeroG) et le vase, qui n’a plus à tenir le liquide puisqu’il se tient seul. En combien de temps êtes-vous parvenu à ce résultat final? Deux années et demi, trois vols de test, plus de douze minutes d’apesanteur ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. Si vous deviez résumer ce projet en une phrase, laquelle serait-elle? Après avoir volé à bord de l’A310 zéro G avec Jean-François Clervoy, emmené le meilleur sommelier d’Europe déguster du champagne en apesanteur, couru contre Usain Bolt en gravité lunaire, je dirais qu’il faut croire dans les projets qui semblent parfois les plus improbables, on ne sait vraiment pas jusqu’où ils peuvent nous emmener !