L’artiste québécoise Laurence Hervieux-Gosselin nous fait explorer un monde étrange qui prend place en campagne ou en banlieue. Ses oeuvres photographiques provoquent notre imaginaire et nous permettent de contempler une poésie brumeuse du quotidien; des détails, des lieux, des lumières «qu’on a trop souvent tendance à prendre pour acquis», indique-t-elle. Presque surréels, alors qu’ancrés au sein de paysages familiers et presque banals, les lieux qu’elle immortalise questionnent la frontière entre réalité et fiction. «Les paysages deviennent la scène d’histoires mystérieuses: visites d’OVNIS, intrigues non résolues ou encore des règlements de compte au sein du crime organisé.» Avec agilité, son travail parvient à déboussoler le spectateur, à lui faire remplir les espaces vides de l’histoire, parfois même sans que ce dernier ne réussisse exactement à en déchiffrer la portée. Des photographies mémorables: aussi déconcertantes qu’esthétiques. Visitez son site web.
Category: photographies
Pierre Pellegrini Captures the Calm Beauty of Winter
Né en Suisse, Pierre Pellegrini est photographe. Dans cette série, il offre au spectateur l’opportunité d’interpréter son travail librement et de laisser les émotions l’atteindre. Ici, est représentée la beauté sereine de l’hiver, sur des photographies en noir et blanc où les contrastes sont soulignés entre la neige et les éléments de composition, naturels ou non. Pellegrini ne connaît pas à l’avance les thèmes de ses différentes séries. Il préfère laisser la « rencontre entre ce qu’il ressent à l’intérieur, ce qu’il aimerait trouver et ce qu’il voit» l’inspirer. «Je suis toujours à la recherche du sens esthétique, de la beauté, de l’ordre, de l’élégance présente dans la nature. Comme si tout était parfaitement équilibré, en harmonie. Une sorte de perfection où aucun élément ne prévaut sur l’autre », ajoute-t-il. Pour ces images, Pierre Pellegrini a utilisé la technique de la longue exposition, qu’il apprécie particulièrement: « Grâce à cette technique, la réalité est en partie transformée. Comme il est vrai que certains éléments sont reproduits tels quels, il est également vrai que certains, en particulier ceux qui ont la capacité de passer d’un état physique à un autre comme l’eau et les nuages, apparaissent sous une nouvelle forme, se détachant de la réalité visuelle »
A Sensorial Travel in Hong Kong
Il y a cinq ans, Désiré van den Berg, photographe basée aux Pays-Bas, a déménagé à Hong Kong où elle est restée sept mois. «Je me souviens très bien de ce que j’ai ressenti quand je suis arrivée : il faisait chaud, humide et sombre et j’étais perdue. J’ai suivi les couleurs et les foules qui se balançaient le long des trottoirs comme des vagues dans des courants séparés, se gonflant et se contractant, interrompant parfois le courant en m’arrêtant et en levant les yeux », explique-t-elle. Lors de ce premier voyage, elle a à peine photographié la vie là-bas. Les innombrables photographies qu’elle a vues de l’endroit l’ont inspirée et lui ont rendu la tâche plus difficile. Cinq ans après, elle est repartie, direction la Chine. Désiré van den Berg était de retour et avait l’impression que son avion l’avait ramenée dans le passé : « De fortes notes de baume du tigre, de porc braisé et de détergent m’ont accueillie lorsque je suis retournée là-bas. C’est incroyable ce que les odeurs peuvent faire au cerveau […] Les sons et les odeurs activaient les vieux sentiments et les émotions que j’avais oubliés. Amour et solitude. Perdu et vivant. Un élan d’excitation envoya de l’adrénaline dans mes membres et pendant des heures et des jours, sans arrêt et sans relâche, tout ce que je pouvais faire était de prendre des photos ».
Lost Places and Street Art in Wastelands
Le prolifique photographe Jonk sort un troisième ouvrage qui présente une nouvelle série à la fois brute et subtilement poétique. C’est au coeur de divers lieux abandonnés que nous amène une nouvelle fois l’artiste passionné d’urbex. Dans «Wastelands», on découvre plusieurs graffitis et murales au beau milieu de ces endroits laissés pour compte, parfois même en ruine. «Wastelands invite le lecteur à voyager dans les territoires ignorés de l’art libre. Les superbes photographies de Jonk rendent un vibrant hommage à ces oeuvres étonnantes, réalistes ou abstraites, où la nature et l’usure du temps ont toujours leur mot à dire», indique Sabine Bledniak, Directrice des Éditions Alternatives, maison d’édition du livre. Mettant en lumière les oeuvres de 26 street-artistes, Jonk réussit encore une fois à nous faire aimer ces lieux délaissés par la majorité des humains. Entre décrépitude inéluctable et beauté isolée, ce projet nous donne à voir que là où se trouve l’art, réside encore la vie. Une exposition de quelques oeuvres de «Wastelands» se tient à Paris jusqu’au 1er décembre à la galerie Artistik Rezo. Plus d’informations sur le livre: par ici.
Albert Watson is Shooting the Next Pirelli Calendar
Le photographe Albert Watson a été choisi pour réaliser l’édition 2019 du fameux calendrier Pirelli, faisant suite à la série de Tim Walker autour d’Alice au pays des merveilles. Le travail de l’artiste écossais met habituellement en scène des icônes célèbres de la mode, de la musique ou encore du cinéma. Puissants, ses portraits soulignent les personnalités singulières des modèles avec l’utilisation d’une lumière évocatrice. La simplicité des photographies est radicale, façonnée avec intuition par l’éclairage d’Albert Watson. Découvrez davantage de son travail sur son Instagram.