De l’extérieur, le Fuselage Wilderness Cabin semble avoir été larguée depuis l’espace. En forme de fuselage, cette minuscule cabine conçue par Tree Tents a un look futuriste aux intérieurs confortables. Equipée de lits superposés, d’un coin repas et d’une micro-poêle à bois, la cabine apparaît agréablement spacieuse, sans doute grâce à l’abondance de lumière naturelle et l’utilisation de bois de bouleau chaud pour égayer les intérieurs. Les Tree Tents ont utilisé des matériaux à la fois robustes et légers pour que la cabine puisse être montée sur des échasses, un geste respectueux de l’environnement qui mérite d’être félicité de notre part. Visitez Tree Tents pour plus d’informations sur l’acquisition de la vôtre. Images via Tree Tents
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Painting of London Typical Buildings
L’artiste Andrew McIntoch propose une série de huit tableaux qui seront exposés à la Peckham’s bo.lee gallery en mars. Ces scènes de paysages urbains déserts rappellent les quartiers du Sud de Londres dont s’inspire l’artiste pour imaginer ses sujets. Chacun de ces immeubles semble vétuste et abandonné, certaines fenêtres sont masquées et les enseignes des boutiques sont défraîchies. L’artiste surréaliste transcende néanmoins ces façades en révélant chaque fois une pièce de l’immeuble. Vide mais colorée, on y trouve généralement un tableau d’art contemporain et un “meuble” – à y regarder de plus près, il s’agit d’instruments de torture médiévaux… Tod and Feuer, 2019 © Andrew McIntosh Seven Circles, 2019 © Andrew McIntosh Lucifer, 2019 © Andrew McIntosh Fury, 2019 © Andrew McIntosh Fury, 2019 © Andrew McIntosh Black Magic, 2019 © Andrew McIntosh
Dazzling Illustrations About Women’s Life
L’artiste visuelle autodidacte Aneta Pacholska conçoit des dessins minimalistes aux couleurs vibrantes où les personnages féminins nous semblent étrangement familiers. Originaire de Pologne et résidant actuellement à Toronto, au Canada, l’illustratrice explique s’inspirer de la banalité du quotidien pour venir représenter quelques bribes de réalité. Dans ses oeuvres, les femmes vivent et sont elles-mêmes, sans s’excuser. «J’aime les magnifier de manière colorée et parfois humoristique», nous confie-t-elle. Suivez son travail sur Instagram.
Pierre Pellegrini Captures the Calm Beauty of Winter
Né en Suisse, Pierre Pellegrini est photographe. Dans cette série, il offre au spectateur l’opportunité d’interpréter son travail librement et de laisser les émotions l’atteindre. Ici, est représentée la beauté sereine de l’hiver, sur des photographies en noir et blanc où les contrastes sont soulignés entre la neige et les éléments de composition, naturels ou non. Pellegrini ne connaît pas à l’avance les thèmes de ses différentes séries. Il préfère laisser la « rencontre entre ce qu’il ressent à l’intérieur, ce qu’il aimerait trouver et ce qu’il voit» l’inspirer. «Je suis toujours à la recherche du sens esthétique, de la beauté, de l’ordre, de l’élégance présente dans la nature. Comme si tout était parfaitement équilibré, en harmonie. Une sorte de perfection où aucun élément ne prévaut sur l’autre », ajoute-t-il. Pour ces images, Pierre Pellegrini a utilisé la technique de la longue exposition, qu’il apprécie particulièrement: « Grâce à cette technique, la réalité est en partie transformée. Comme il est vrai que certains éléments sont reproduits tels quels, il est également vrai que certains, en particulier ceux qui ont la capacité de passer d’un état physique à un autre comme l’eau et les nuages, apparaissent sous une nouvelle forme, se détachant de la réalité visuelle »
Mumm Project to Send Champagne into Space
La Maison de champagne Mumm a créé un fort lien avec l’espace depuis plusieurs années. En 1981 déjà, Gérard de Ayala, directeur de la communication Mumm, s’impliquait sur les avancées de la conquête spatiale. Il a d’ailleurs rencontré et remis un coffret de Champagne à Robert Grippen, le 1er pilote de la navette Columbia et John Watt Young, commandant de Columbia et douzième homme à avoir marché sur la Lune, lors de leur visite à Paris en Juin 1981 sur le salon du Bourget. Fidèle à son patrimoine avant-gardiste, la Maison a poussé la tradition à la pointe de la technologie en s’associant à Octave de Gaulle, fondateur de SPADE, l’une des rares sociétés en Europe de conception d’objets spatiaux. Ensemble, ils ont créé Mumm Grand Cordon Stellar : le premier champagne qui peut être dégusté en apesanteur par des astronautes et tous les voyageurs de l’espace. Mumm Grand Cordon Stellar pourra être apprécié lors des prochains vols spatiaux commerciaux. La Maison s’est également entourée d’experts scientifiques en les personnes de Jean-François Clervoy, spationaute français et vétéran de trois missions spatiales avec la NASA et Gérard Liger-Belair, chercheur mondialement reconnu spécialisé dans la physico-chimie de l’effervescence du champagne. Avec les connaissances de ces deux esprits aguerris et éclairés, Mumm a pu ainsi comprendre le comportement du champagne lorsque la gravité est absente. Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec le designer de la bouteille Mumm Grand Cordon Stellar, Octave de Gaulle, pour entrer au coeur de cette création innovante et inédite. Fubiz : Pouvez-vous vous présenter et nous dévoiler votre univers en quelques mots ? Octave de Gaulle, 31 ans, designer. Depuis près de 5 ans j’essaye de comprendre comment dessiner des objets fonctionnels et pertinents pour accompagner les voyageurs spatiaux. Je ne suis pas un ingénieur, c’est vraiment la relation entre les hommes et les formes qui les entourent qui m’intéresse et que j’étudie dans le contexte passionnant de l’apesanteur. Sinon mon bureau est rempli de maquettes de vieux avions, qui me rappellent ce temps des pionniers où l’on cherchait la meilleure forme qui nous permettrait de voler ! Moi je cherche les meilleures formes pour vivre là-haut… Quels ont été les facteurs qui vous ont amenés à relever ce défi de création ? Suite à mes études, je me suis interrogé sur le confort et l’ergonomie des navettes spatiales du futur. Pour moi, c’est évident, les prochains passagers en direction de l’espace seront des touristes et il faut d’ores et déjà penser à leurs usages dans cet environnement inédit. Mon travail sur le sujet a déjà fait l’objet d’une exposition au Musée des arts décoratifs et du design (MADD) de Bordeaux en 2016. Une maquette grandeur nature d’une navette spatiale aménagée pour ces touristes du futur était exposée. En 2015, alors que ma bouteille de vin passe le test des vols zéro gravité avec succès, je fonde Spade avec Matthew Sindall, mon ancien directeur de diplôme à l’ENSCI. Ce studio de design est consacré à la conception d’objets capables de voyager dans l’espace. Je rencontre Mumm et parallèlement Jean-François Clervoy, c’est le début du projet Mumm Grand Cordon Stellar. Avec d’abord une étude des propriétés du champagne avec Gérard Ligier-Belair, puis confrontation des premières hypothèses en vol avec le premier vol zero-G en avril 2017… Quatre vols entre 2017 et 2018 avec à chaque fois des améliorations. Vous étiez entouré de deux experts scientifiques, Jean-François Clervoy et Gérard Liger-Belair. Comment cette étroite collaboration s’est-elle déroulée ? Jean-François Clervoy a très tôt participé à l’élaboration du projet, et avec beaucoup d’enthousiasme. C’est une chance d’avoir l’avis éclairé d’un astronaute mais aussi d’un ingénieur ! Il est le premier à avoir fait voler du champagne Mumm dans une poche plastique pour observer le comportement des bulles, avant notre premier test. Il est très joueur, et a tout de suite aimé voler avec nous et attraper les billes de champagne qui ne volaient pas toujours où on le voulait au début. Étonnamment, j’avais lu l’ouvrage de référence sur le champagne de Gérard Liger-Belair plus jeune, pendant mon Bac S, et c’est extraordinaire de retrouver ce grand spécialiste bien plus tard dans ma vie professionnelle. Au début, nous avons échangé en spéculant sur comment le champagne pourrait bien se comporter en zero G. Une question qui nous passionnait tous les deux pour différentes raisons. Il nous a finalement accompagné pour observer lui-même l’expérience. On s’est très bien entendus et on a eu grand plaisir à déguster ensemble en zero G (et plus tard sur Terre). Lui c’est un scientifique qui sait parler au profane, et moi l’inverse, un profane qui sait parler la langue des scientifiques. Quels ont été les obstacles et les difficultés à contourner ? Il est impossible de verser du liquide en apesanteur, il faut donc d’autres forces pour pousser le liquide hors de la bouteille, c’est le phénomène de capillarité. Le champagne est gazeux, il ne réagit donc pas de la même manière à l’absence de gravité. La solution était d’utiliser le gaz pour faire sortir le champagne de la bouteille. Il fallait également réussir à “attraper” le liquide une fois sorti de celle-ci. Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix des matériaux utilisés et le design de la bouteille et des coupes ? L’anneau au sommet de la bouteille de Mumm Grand Cordon Stellar sert à maintenir le bouchon en place, il joue le rôle du muselé actuel et s’inspire des agrafes utilisées autrefois. Une fois que la bouteille est ouverte, ce même anneau va permettre de servir le champagne. On presse la commande située dans le culot de la bouteille et le champagne s’amasse dans l’anneau où il reste en suspension. Lorsque la quantité est suffisante, un mouvement sec du poignet va permette de libérer la boule de champagne retenue par l’anneau. Tous les matériaux ont un sens dans cette bouteille. Le verre est utilisé pour la conservation du champagne. L’inox est en contact avec le champagne, comme dans les cuves de Mumm. L’aluminium est utilisé dans le spatial et ailleurs pour sa légèreté, sa durabilité, ses capacités d’usinage et sa mise en forme. La flûte est en verre, car c’est le meilleur matériau pour le champagne mais aussi pour le contact avec la bouche, neutre au goût. Sa forme est celle d’une flûte classique à laquelle on aurait supprimé les parties inutiles, le pied (inutile en zeroG) et le vase, qui n’a plus à tenir le liquide puisqu’il se tient seul. En combien de temps êtes-vous parvenu à ce résultat final? Deux années et demi, trois vols de test, plus de douze minutes d’apesanteur ont été nécessaires pour mener à bien ce projet. Si vous deviez résumer ce projet en une phrase, laquelle serait-elle? Après avoir volé à bord de l’A310 zéro G avec Jean-François Clervoy, emmené le meilleur sommelier d’Europe déguster du champagne en apesanteur, couru contre Usain Bolt en gravité lunaire, je dirais qu’il faut croire dans les projets qui semblent parfois les plus improbables, on ne sait vraiment pas jusqu’où ils peuvent nous emmener !